CategoriesCacao Express

CALAO EXPRESS 210 (Novembre 2021)

CALAO EXPRESS 210 (Novembre 2021)

Bulletin en ligne du Mouvement Africain des Enfants et Jeunes Travailleurs (MAEJT)

MAEJT : réunion du Groupe Exécutif de Gestion (GEM) du MAEJT

Du 18 au 23 octobre 2021, le Groupe Exécutif de Gestion du MAEJT (GEM) a tenu sa réunion à Mbour (Sénégal). La réunion a rassemblé des participants des pays suivants : Bénin, Burkina Faso, Gambie, Guinée, Niger, Sénégal, Tanzanie, Togo et deux invités du Cameroun et de la Zambie. Au cours de sa réunion, le GEM a fait le point sur l’appui aux nouveaux groupes d’enfants en situation de travail qui ont été identifiés dans les pays membres du MAEJT. Chaque délégué a partagé les activités entreprises par l’AEJT dans son pays pour aider ces enfants à résoudre les difficultés auxquelles ils sont confrontés. Le GEM a répondu au questionnaire d’évaluation organisationnelle (OCA) de Save the Children. Ce faisant, il a procédé à une auto-évaluation du MAEJT, évalué ce qui a été fait et ce qui n’a pas été fait dans le plan d’action visant à renforcer l’institution. Le GEM a également tenu des séances de travail sur le nouveau programme 2022-2026 que le MAEJT a approuvé avec Save the Children. Par ailleurs, le GEM a validé et adopté le film d’animation “Tounga : ça doit changer !” du MAEJT. Ce film traduit, dans une version adaptée aux enfants, le cadre stratégique de la CEDEAO sur la protection de l’enfance. Le GEM a également fait le point sur les ressources financières mobilisées en 2021. Des progrès significatifs ont été notés dans la mobilisation des ressources entre 2017-2021. Cela a permis d’allouer un appui à l’ensemble des 28 coordinations nationales cette année. Enfin, le GEM a également discuté de l’enregistrement du MAEJT.

sidibémaria621@gmail.com, elsakewelou@gmail.com, fatoumattasonko3@gmail.com

Bénin : sensibilisation sur les mesures de sécurité lors des inondations des Aguégués et de So-Ava

Le 16 octobre 2021, les EJT des Aguégués et de So-Ava ont mené une séance de sensibilisation des parents afin d’adopter rigoureusement les mesures de sécurité en cas d’inondation pour mieux protéger les enfants. L’activité s’inspire des risques encourus par les élèves et apprentis des deux villes. Afin de toucher un grand nombre de personnes, les EJT ont effectué une sensibilisation en porte-à-porte. Ils ont ainsi visité 276 foyers dont 146 à So-Ava et 130 à Aguégués. Lors de ces séances de sensibilisation, les EJT ont insisté sur la nécessité d’accompagner les enfants à l’école ou aux ateliers de formation et de veiller à leur hygiène personnelle. La séance de sensibilisation a également permis d’apprendre aux parents comment aider les enfants à éviter d’utiliser de l’eau sale pour se laver et boire afin de prévenir les maladies épidémiques et pandémiques comme le choléra notamment. Dans leur prochaine campagne, les EJT prévoient d’offrir du savon aux ménages afin de promouvoir le lavage des mains. Pour ce faire, ils ont lancé la collecte de savon auprès des personnes de bonne volonté.

benincoordinationaejt@gmail.com, aejtaguegue@gmail.com

Guinée : L’AEJT Koundara installe un parc sécurisé

Le 13 octobre 2021, la Coordination Nationale des Associations d’Enfants et Jeunes Travailleurs (CNAEJT) de Guinée, avec l’appui du SSI-AO, a installé une aire de jeux appelée SAFEPARK à Koundara pour les enfants et jeunes travailleurs de la ville. Au total, 125 enfants dont 82 garçons et 43 filles ont pris part aux activités, à savoir : match de football, corde à sauter, concours de danse, jeux de scrabble, ludo, séances d’écoute et d’identification, jeux de course et de comptage de mots pour enfants, etc. Le Safe Park sert de centre de divertissement pour les enfants et les jeunes dans les localités isolées et les villes frontalières à fort trafic de passagers, mais aussi et surtout de point d’intégration pour les enfants en déplacement. Ce Safe Park donne aux enfants la possibilité de s’amuser et de s’épanouir dans leur communauté. Il facilite également l’identification des enfants en déplacement et des candidats à la mobilité ; il facilite l’orientation et le suivi des enfants en déplacement tout en prévenant la migration illégale des enfants et des jeunes.

cn.aejtguinee1@gmail.com, younoussasylla3@gmail.com

Kenya : violence contre les enfants en temps de crise

“Si vous voulez que les enfants cessent de travailler, les parents ont besoin d’un salaire équitable pour pouvoir nourrir la famille”. C’est en ces termes que Grace, représentante du Comité consultatif des enfants (CCC) de l’association Homabay, s’est adressée à la courtoisie des Nations unies dans le cadre de Dialogue Works. Elle a donné son point de vue lors d’une campagne conjointe menée par Kindernothilfe et Terre des Hommes en septembre. Grace ainsi que deux autres représentants des comités consultatifs des enfants ont partagé leurs expériences sur l’impact de l’isolement et du manque de soutien pour les enfants abusés et le stress causé par de multiples facteurs socio-économiques pendant la crise du COVID. Ils ont partagé les activités qu’ils ont menées en tant qu’enfants au Kenya. Faisant allusion aux dignitaires, y compris les représentants gouvernementaux de haut niveau, en particulier le ministre des Affaires étrangères de la Bulgarie, le ministre des Affaires étrangères et européennes du Luxembourg et le ministre des Affaires étrangères et du Commerce extérieur de la Jamaïque, Grace a lancé un message spécial sur les actions qui devraient être prises par les politiciens, notamment l’élaboration de politiques favorables aux enfants, la mise en avant des intérêts des enfants, et la prise de mesures punitives contre les personnes qui violent les droits des enfants. wcykenya@hotmail.com

Nigeria : visite d’appui technique à Makoko

Dans le cadre de la mise en œuvre de l’initiative d’appui aux groupes d’enfants et de jeunes travailleurs, l’AEJT du Nigeria a organisé des visites d’appui technique à 10 associations à savoir : Makoko, Abeokuta, Adamawa, Whekan, Aradagun, Seme, Ajegunle, Ileshi, Ipokia, Iyafin et Owode couvrant 3 états du Nigeria. Les visites ont été effectuées entre août et octobre 2021, dans les associations susmentionnées. Elles ont pour but de revitaliser leurs associations et d’autonomiser certains EJT qui ont besoin d’un soutien matériel pour apprendre la couture et la coiffure. Plus de 13 300 personnes de tous âges ont été impactées : enfants, jeunes, adultes, filles, garçons, hommes et femmes.

awcynigeria@yahoo.com, awesuhaliu20@gmail.com

Sierra Leone : activité de reforestation

Le 2 septembre 2021, les EJT se sont lancés dans un exercice de reboisement afin de sensibiliser la population à l’importance de planter des arbres dans la communauté. Au nombre de 15 enfants dont 9 garçons et 6 filles, ils ont réalisé l’activité dans la communauté de Jui, à 49 km de la capitale, où ils ont planté 320 arbres. Cette activité est motivée par les effets du changement climatique et d’autres catastrophes environnementales sur les enfants et le monde entier, comme les inondations, les coulées de boue et la déforestation.

Déterminés à jouer leur rôle dans la lutte contre le changement climatique, les EJT ont encouragé les populations à adopter et suivre un système de reboisement dans leur communauté, et dans leurs jardins. L’exercice de reforestation a été couronné de succès et a suscité une réaction positive de la part des enfants de la communauté, qui se sont engagés à apporter leur soutien continu à la protection de l’environnement par ce type d’actions individuelles ou collectives.

awcysierraleone@gmail.com, bangsheikh2013@gmail.com

Prochainement : Calao Express n° 211

CategoriesProject

Projet de route migratoire

Projet de route migratoire

This new project, provisionally called “Children and Youth on the Migration Routes in North and West Africa”, is financed by the Swiss government (Swiss Confederation, Federal Department of Foreign Affairs (DFA), Department of Development and Cooperation (DDC), which has decided to participate in the long term in the protection of youth and children on the migration routes. To strengthen access to education, training and employment opportunities.

It is implemented by the consortium Helvetas, Terre des Hommes, GIZ, with a group of partners including AMWCY, Enda JA, SSI-AO, MDM, MMC and SSI international. The project is divided into 3 phases: a preparatory phase, a 1st implementation phase and a 2nd phase, all for a duration of 12 years starting in 2021. The AMWCY with its support structure Enda JA intervenes in a transversal way on all that is protection, empowerment, education, vocational training and participation of children and young people in mobility in this project

Depuis sa création en juillet 1994, le MAEJT s’efforce d’assurer la protection de ses membres, y compris ses pairs et amis, dans les différentes communautés, en particulier celles qui sont marginalisées.

Le mouvement a travaillé avec divers enfants et jeunes dans le but d’améliorer leurs conditions de vie, de se protéger et de protéger leurs pairs. Néanmoins, les EJT2 ont mené de nombreuses actions avec d’autres enfants dans leurs villages et villes d’origine et, depuis cette période, 460 associations (AEJT3) sont actives et assurent la protection de leurs camarades malgré la situation des enfants avec lesquels elles sont en contact. Tout au long de ce parcours de vie, surtout pour les enfants et les jeunes, ils sont exposés à de nombreux dangers dont l’exploitation sexuelle, l’exploitation économique et les abus sont parmi les 2/5 premières conséquences liées à la migration. De nombreux enfants et jeunes sont exposés à ce phénomène sur leur lieu de travail, à l’école, au village et dans leur habitat quotidien. En se basant sur les informations résultant des discussions avec les EJT au sujet de l’exploitation sexuelle et sexiste, de la violence sexuelle et sexiste, de l’exploitation économique des enfants, ils ont déclaré que les enfants eux-mêmes ne sont pas écoutés et qu’il y en a beaucoup qui ne savent pas dans quelle mesure, combien d’enfants sont touchés dans leur communauté, quels sont les mécanismes communautaires existants et, pour ceux qui le savent, ils n’ont pas les capacités suffisantes pour identifier, rapporter, référer, suivre et évaluer les progrès. Il y a un manque de documentation sur les zones potentielles d’exploitation économique et sexuelle en Afrique pour informer les acteurs et les mécanismes communautaires, les enfants et les jeunes de sa gravité et de la manière dont elle affecte de nombreux autres enfants.

Nous avons constaté que les ressources et le soutien du gouvernement sont très limités et que peu de ressources sont allouées à la gestion des cas, au suivi et au renvoi des cas, même au niveau municipal.

Dans certains cas, les mécanismes communautaires ne sont pas connus et, la plupart du temps, le soutien des mécanismes communautaires et des représentants du gouvernement est timide, en raison de la faiblesse des volontés politiques. Les réponses au niveau communautaire sont si superficielles en raison du manque d’expertise, de travailleurs sociaux et d’acteurs dans l’environnement immédiat de la scène, et les meilleures pratiques ne sont pratiquement pas partagées par les agences qui évoluent. Les outils de communication et de sensibilisation, tels que les outils adaptés aux enfants, font défaut pour entrer en contact avec les enfants eux-mêmes. Tous ces domaines sont ceux que ce projet espère aborder afin d’étendre la protection à 145 800 enfants et jeunes, filles et garçons, victimes d’exploitation économique et sexuelle dans 27 pays africains, et de transformer les victimes en acteurs en doublant le nombre d’acteurs et de mécanismes communautaires pour la protection des enfants. Influencer les décisions politiques et l’allocation des ressources pour le bien-être des enfants et des jeunes d’ici 2021.

Categoriesprojects

La voix libre des enfants et des jeunes

Comment faire entendre librement la voix des enfants et des jeunes touchés par l'exploitation économique et la violence sexuelle et leur permettre de devenir des acteurs clés de la protection, dans 28 pays africains.

Une situation d’exploitation économique et sexuelle qui reste en place malgré les intentions des responsables…..

Quel que soit le type de violence subie ou les circonstances dans lesquelles elle s’est produite, la plupart des victimes gardent le secret et ne demandent jamais d’aide.

Des données limitées montrent que, dans certains pays, les garçons sont encore moins susceptibles que les filles de demander de l’aide. Et, comme les filles, la plupart des garçons ne parlent pas de leur expérience de la violence, quel qu’en soit le type, car ils ne la considèrent pas comme un problème. Les victimes sont beaucoup plus susceptibles de chercher de l’aide auprès de personnes qu’elles connaissent personnellement qu’auprès d’institutions telles que les services de police, les centres médicaux, les structures d’aide juridique, les groupes religieux et/ou les services sociaux, même lorsqu’elles savent qu’elles peuvent y trouver de l’aide1.

Quelques chiffres pour rappel

Exploitation économique
Violence sexuelle
En Afrique, plus d'un enfant sur cinq est employé contre son gré dans des carrières, des fermes et des mines à ciel ouvert.
Les données actuellement disponibles révèlent que le taux de prévalence de 10 % et plus dans 13 des 18 pays d'Afrique subsaharienne sont impliqués dans des rapports sexuels forcés.
Le pourcentage d'enfants impliqués dans des travaux dangereux est élevé dans la région de l'Afrique subsaharienne (une hausse à 10 %).
En Afrique occidentale et centrale, au moins une fille sur 14 a signalé des incidents de violence physique au cours de l'année écoulée, 26% au Cameroun et 42% en République démocratique du Congo.
30% des enfants âgés de 5 à 17 ans en Afrique subsaharienne sont impliqués dans le travail des enfants.
En Afrique orientale et australe, près de 50% des garçons âgés de 15 à 19 ans pensent qu'il est justifié pour un mari de frapper sa femme dans certains contextes ; en Afrique occidentale et centrale, cette proportion est légèrement supérieure à un tiers.

L’exploitation économique reste insuffisamment documentée, la violence et en particulier l’exploitation sexuelle sont très mal documentées : peu ou pas de données statistiques, définitions imprécises, méthodologie non spécifique, indicateurs non codés.

Il est très difficile d’évaluer avec précision l’importance de l’exploitation sexuelle des enfants dans tous les pays et particulièrement dans les pays africains :

Le sujet reste tabou dans de nombreux pays, dans tous les milieux, dans toutes les institutions/organisations : qu’elles soient locales, nationales ou internationales, malgré leurs discours, politiques et procédures.
Non-harmonisation et multiplicité des concepts liés à la violence sexuelle : outrage, attentat à la pudeur, viol, viol avec souillure, viol avec violence, inceste, prostitution, débauche, incitation à la prostitution, incitation à la débauche, homosexualité, abus sexuel, violence sexuelle, harcèlement sexuel, actes contre nature, pédophilie.
L’absence d’études nationales basées sur une méthodologie rigoureuse et des normes codifiées.

Les données officielles recueillies par la police et la justice ne reflètent qu’une partie de la réalité car elles se basent exclusivement sur les cas qui leur sont présentés. Les différences typiques en matière de violence sexuelle et de situations favorables auxquelles sont exposés les enfants et les jeunes sont également :

La violence domestique et les abus sexuels
Les mutilations génitales féminines
Pédopornographie et tourisme sexuel
La traite des enfants et l’exploitation des enfants et des jeunes
Le recrutement d’enfants soldats

L’absence de statistiques fiables sur les actes d’exploitation et d’abus sexuels et les facteurs qui y sont associés constituent des obstacles à l’élaboration, à la mise en œuvre et à l’évaluation de réponses efficaces à la violence, les décideurs et les partenaires financiers invoquant souvent cet argument pour ne pas financer les interventions proposées par les acteurs de la réponse. Pour les raisons mentionnées ci-dessus, les politiques visant la prévention, la protection et la réhabilitation des enfants victimes d’abus sexuels sont encore à l’état embryonnaire.

Peu de place est accordée à la parole de l’enfant et du jeune.
Les campagnes de sensibilisation sont rares
La mobilisation du secteur privé dans la lutte contre l’exploitation n’est pas encore bien structurée
Le degré d’harmonisation des législations nationales avec la CNUDE, ainsi que les mécanismes de suivi de la mise en œuvre de la CNUDE, sont variables.
Les codes pénaux des 27 pays punissent toutes les formes d’abus et d’exploitation, mais leur applicabilité reste facultative,
L’accès aux services de police et de justice reste difficile pour les enfants, qui dans certains pays doivent être accompagnés de leurs parents ou tuteurs : cela entrave l’intervention des professionnels de l’enfance et des travailleurs sociaux.
Le contexte socioculturel régional et la stigmatisation des enfants victimes d’exploitation sexuelle, en particulier les filles, entravent gravement leur réinsertion sociale.
L’application du principe d’extraterritorialité, stipulant que la compétence de l’Etat s’étend aux actes criminels, y compris les infractions sexuelles, commis par leurs ressortissants à l’étranger, ne semble pas être appliquée, pour l’instant.

La pauvreté, le chômage, l’insuffisance des services sociaux de base (santé, éducation, logement, etc.), la réduction de la croissance économique, l’exploitation économique des enfants, les conflits armés, sont autant de facteurs qui conduisent à l’exclusion des populations vulnérables, comme les enfants et les jeunes.

Les puissants atouts du MAEJT pour relever les défis de l’exploitation économique et sexuelle avec les enfants et les jeunes.

Categoriesprojects

Projet panafricain de responsabilisation des États (PASAP)

Projet panafricain de responsabilisation des États (PASAP)

L’Afrique a fait des progrès considérables dans la promotion et la protection des droits de l’enfant et de l’égalité des sexes au cours des dernières années. Le continent a mis en place des cadres juridiques et politiques pour renforcer encore l’engagement de l’Afrique à protéger et promouvoir les droits des garçons et des filles. Parmi les principaux instruments africains relatifs aux enfants et aux jeunes figurent la Charte africaine des droits et du bien-être de l’enfant (ACRWC), la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples (ACHPR), le Protocole à la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples relatif aux femmes en Afrique (Protocole de Maputo) et la Charte africaine de la jeunesse (AYC). D’autres instruments et mécanismes relatifs aux droits de l’enfant et à l’égalité des sexes ont également été élaborés et mis en place au niveau des communautés économiques régionales (CER). Beaucoup de pays africains ont ratifié la plupart de ces instruments qui permettent la promotion et la protection des droits et du bien-être des enfants. Cela a conduit à des progrès progressifs dans la réalisation des droits de l’enfant et de l’égalité des sexes sur le continent. Cependant, il existe toujours un écart alarmant entre l’élaboration et la mise en œuvre des politiques, ce qui a des conséquences sur la réalisation des droits de l’enfant sur le continent. De nombreux États ne parviennent pas à respecter les normes établies par ces traités, ce qui favorise la violence et la discrimination généralisées parmi les enfants, en particulier les filles.

Le projet Pan African State Accountability Project (PASAP) est un projet panafricain multi-partenaires et multi-niveaux qui vise à renforcer les sociétés civiles en Afrique afin qu’elles puissent demander des comptes à leur Etat en matière de promotion et de protection des droits de l’enfant en Afrique. Le projet est globalement coordonné par Plan International African Union Liaison Office (AULO) avec le soutien des deux bureaux régionaux de Middle East, East Africa and Southern Africa (MESSA) et West and Central Africa Hub (WACAH). Actuellement, le projet est dans sa deuxième phase qui a débuté le 1er juillet 2019.

La première année de mise en œuvre de la phase II du PASAP a commencé le 1er juillet 2019 et s’est terminée le 30 juin 2020. La deuxième année de mise en œuvre a commencé le 1er juillet 2020 et se terminera le 30 juin 2021.

La valeur ajoutée du MAEJT est d’assurer la participation des enfants et des jeunes eux-mêmes et de tenir les Etats responsables du respect des droits de l’enfant.

Categoriesprojects

Renforcement des capacités des groupes de base

Renforcement des capacités des groupes de base

Le Mouvement Africain des Enfants et Jeunes Travailleurs (MAEJT) est engagé dans un projet de renforcement des capacités des OSC 2017-2021 avec Save The Children sur le financement suédois du SIDA depuis. Le MAEJT s’étend désormais dans les villes, villages, bidonvilles et périphéries des pays africains. L’identification et l’accompagnement des groupes de base ou groupes d’enfants travailleurs (GET) sont le moteur de cette croissance. Chaque année, le nombre de nouveaux groupes de base augmente, mais aussi le nombre d’enfants et de jeunes travailleurs (EJT).

Cette croissance s’explique par le rôle important du mouvement dans la formation et le renforcement des capacités des EJT à la base. Aussi parce que le fondement du mouvement est la participation citoyenne des enfants, surtout ceux qui sont marginalisés dans leurs communautés et par les initiatives publiques des systèmes étatiques.

Pour garantir la pérennité de cette croissance, les bases ont continuellement besoin d’un renforcement périodique et de qualité à tous les niveaux de la structure du MAEJT. Pour ce faire, le MAEJT dispose, en son sein et avec son partenaire (Enda), de l’expertise nécessaire pour répondre précisément et efficacement aux besoins réels des membres des CE et des Coordinations Nationales (CN).

Le renforcement des capacités des groupes de base et des Coordinations Nationales (CN) doit permettre de dynamiser les actions à la base, mais aussi de collecter les résultats des exercices de terrain de l’année en cours. La VAT (Visite d’Appui Technique) aux CN est une occasion de réunir les EJT représentatifs des AEJT d’un pays. C’est une occasion de faire le point sur les activités menées sur les résultats des activités, de constater les avancées sur les droits durant cette période, mais aussi de partager les expériences d’identification, de protection, d’écoute et de prise en charge des groupes d’enfants accompagnés. Il permet de tirer les leçons des actions de collaboration, de partenariat et de plaidoyer des CN. Il permet également de faire le point sur la mobilisation des ressources et leur gestion.

Categoriesprojects

Renforcement des capacités des OSC et des réseaux de jeunes du Sahel

Renforcement des capacités des OSC et des réseaux de jeunes du Sahel

Le Programme de renforcement des capacités des organisations de la société civile et des réseaux de jeunes au Sahel pour protéger les enfants en mouvement et mettre fin au mariage des enfants (PROS/ME).

Ce programme est dirigé par Save the Children International et financé par l’agence donatrice DANIDA. Il est mis en œuvre dans 6 pays sahéliens : Burkina, Mali, Sénégal, Niger, Tchad et Mauritanie. Avec différents partenaires dans la mise en œuvre. le MAEJT qui mène les activités de ce programme sur le thème Mobilité des enfants dans 12saines de localités au Mali et au Burkina Faso depuis son démarrage en 2017 jusqu’en 2021.

L’action du MAEJT consiste à renforcer les capacités de communication pour influencer les institutions décisionnelles au niveau régional, renforcer les groupes d’enfants avec des activités de protection sur le terrain. Mener des recherches sur la thématique, accompagner l’identification de solutions innovantes et leur mise en œuvre avec l’appui technique d’Enda jeunes action qui détient les secrets méthodologiques et pédagogiques de l’accompagnement des groupes d’enfants.

CategoriesCacao Express

CALAO EXPRESS 211 (Décembre 2021)

CALAO EXPRESS 211 (Decembre 2021)

Bulletin en ligne du Mouvement Africain des Enfants et Jeunes Travailleurs (MAEJT)

MAEJT : lancement du film d’animation “Tounga : il faut que ça change !”. “

Le lancement du film d’animation “Tounga : ça doit changer !” du MAEJT a eu lieu le 24 novembre 2021. Le film traduit le cadre stratégique de la CEDEAO sur la protection de l’enfance en une version adaptée aux enfants. Le lancement s’est inscrit dans le cadre de la journée internationale des droits de l’enfant qui s’est déroulée à Dakar, et plus précisément au Centre de Développement du Genre de la CEDEAO. Il a été marqué par la participation présentielle de certaines organisations membres du GRPE dont SOS villages d’enfants, Plan International, Enda TM et la participation virtuelle des 28 pays membres du MAEJT, représentés principalement par des enfants. Tous ont fortement apprécié le film qui servira d’outil de sensibilisation et de plaidoyer pour le respect des droits de l’enfant. Produit par le MAEJT avec l’appui d’Enda Jeunesse Action, et le soutien financier de Save the Children, l’outil de communication est l’un des résultats du plan conjoint Groupe Régional de Protection (GRPE) – CEDEAO. Le film, le 4ème du genre dans la série “Tounga”, expose les problèmes auxquels sont confrontés les enfants : mariages d’enfants, travail des enfants, acte de naissance, mobilité des enfants, abus et violence, exploitation, etc. Il s’agit également d’un appel à l’action pour les autorités étatiques et les acteurs de la protection afin de construire un monde meilleur pour les enfants.

Ci-dessous le lien du film sur YouTube

Français : https://youtu.be/HkrULE4iCEg


Anglais : https://youtu.be/d4AyZ7mS5hs


maejt94@gmail.com, jeuda@endatiersmonde.org

Bénin : une campagne nationale de promotion des droits des enfants travailleurs

Du 4 au 5 novembre 2021, la coordination nationale des associations d’enfants et jeunes travailleurs du Bénin (CNAEJTB) a organisé une campagne nationale de promotion des droits des enfants travailleurs. Financée par EDUCO Bénin, cette campagne s’inscrivait dans le cadre du programme national de renforcement des systèmes nationaux de protection et d’éducation pour permettre aux EJT d’être entendus par les autorités. Elle s’est déroulée en deux phases : la première était une consultation avec des groupes d’enfants travailleurs du nord, du centre et du sud du pays qui ont écouté plus de 435 enfants travailleurs dont 258 filles qui sont organisés en associations. Ces enfants sont actifs dans des secteurs tels que le petit commerce, la vente, la pêche, la mécanique moto, l’apprentissage, etc. La deuxième phase comprenait des ateliers de renforcement des capacités et de plaidoyer qui ont rassemblé 40 enfants travailleurs du nord, du centre et du sud du pays. L’initiative a également vu la participation du réseau des structures de protection des enfants en situation difficile ou ReSPESD. Initiée pour améliorer les conditions de vie et d’apprentissage des enfants et jeunes travailleurs au Bénin, la campagne a été l’occasion pour les enfants de mener un plaidoyer auprès des autorités, des parents, des employeurs, des matrones des marchés et des autres acteurs impliqués dans la chaîne du travail des enfants.

aejtbenin@yahoo.fr, aejtaguegue@gmail.com

Éthiopie : Des EJT équipés pour mener à bien leurs AGR et d’autres formés sur les 12 droits.

Le 30 octobre 2021, l’Association des enfants et des jeunes travailleurs d’Éthiopie a fourni des outils et des équipements à 13 enfants et jeunes travailleurs qui ont suivi une formation professionnelle de trois mois en couture, préparation des aliments, maintenance des smartphones et en électricité. La tranche d’âge des bénéficiaires de l’EJT était comprise entre 12 et 23 ans. Les dons qui ont été distribués sont les suivants :

– Couture : 3 mini-machines à coudre

– préparation des aliments : 2 friteuses électriques

– Entretien de smartphones : 7 kits d’entretien de smartphones

– électricité : 1 kit de travail électrique.

Ces outils et équipements les aideront à entreprendre des AGR plus fructueuses. Par ailleurs, l’AEJT a également certifié 60 EJT qui ont suivi une formation de 13 semaines sur les 12 droits. C’est sans aucun doute un bon début pour éduquer les enfants sur leurs droits.

Les bénéficiaires ont tous été très heureux de la formation professionnelle et de l’opportunité qui leur a été offerte par l’AEJT.

bettyget22@gmail.com

Mali : formation des enfants et jeunes en dessin

Du 15 au 16 novembre 2021, la coordination nationale de l’AEJT au Mali a organisé un atelier de formation au dessin et à la production de logos graphiques sur le thème : “les routes migratoires des enfants et des jeunes en Afrique de l’Ouest et du Nord”. Appuyé par le MAEJT dans le cadre du projet DDC (Département du Développement et de la Coopération du gouvernement suisse), l’atelier a réuni 20 participants dont 8 garçons et 12 filles. Parmi eux, 5 sont des EJT membres de l’AEJT du Mali et 15 sont des enfants et jeunes du Burkina, de la Côte d’Ivoire et du Sénégal qui se trouvent sur les routes migratoires. Les dessins sur les routes migratoires réalisés par ces enfants et jeunes seront utilisés dans les campagnes de sensibilisation et serviront à transmettre des messages aux autres enfants et jeunes sur les risques et dangers liés à la migration. Ces enfants envisagent également de créer des groupes de base d’enfants et de jeunes sur les routes migratoires.

cnaejtml@yahoo.fr, t.isaak7@gmail.com

Sierra Leone : sensibilisation des élèves à la sécurité routière

L’AEJT de Sierra Leone, en collaboration avec l’unité de gestion du trafic de la police de Sierra Leone (SLP), a sensibilisé les élèves de cinq écoles primaires de Freetown aux passages à niveau et aux mesures de sécurité à prendre à l’école et en dehors. L’AEJT entreprend de telles activités en l’absence des parents pour sensibiliser les élèves des écoles primaires à la sécurité routière. Les écoles concernées sont l’école primaire Macdonald REC, l’école primaire St. Francis, l’école communautaire Saio Elementary, l’école primaire Diamond Queen Community Elementary et l’école primaire Modern Elementary dans la région ouest.

En utilisant le théâtre pour expliquer les messages de sécurité routière, l’AEJT a aidé les écoliers à comprendre qu’avant de traverser une route, ils doivent passer sur le passage pour piétons, regarder les feux de signalisation, et au cas où ils auraient peur ou ne seraient pas sûrs de la route, ils devraient demander à la police ou à une personne âgée de les aider à traverser la route pour éviter les accidents.

awcysierraleone@gmail.com, bangsheikh2013@gmail.com

Bientôt disponible : Calao Express n° 212