«J’étudie grâce à L’AEJT». Garçon de la Côte d’Ivoire
«A travers les formations, les rencontres et les AGR, nos activités se développent». Garçon du Bénin
«Les informations vitales dont j’avais besoins me sont donnés, AEJT me rend plus confiant en lisant leurs bulletins».
Fille de la Guinée Conakry.
En 1990, un Programme Africain de Formation (PAF) a été mis en place par ENDA, dont le thème central était le «comment» de la participation. Ses initiateurs avaient pour objectif de développer une expertise locale, à partir de leçons tirées et d’outils dégagés des expériences africaines, et de les mettre à la disposition des acteurs (animateurs) pour leur renforcement.
En 1994, le Mouvement Africain des Enfants Travailleurs est fondé à Bouaké, par des enfants et jeunes de 4 Pays (Burkina Faso, Cote d’Ivoire, Mali et Sénégal) à l’occasion d’une session de ce programme qui, pour la première fois, intégrait des enfants. C’était la première étape de l’appropriation du programme par ce nouveau mouvement, le MAEJT et les principaux intéressés, les Enfants et Jeunes Travailleurs.
Les enfants et jeunes
Dès 1997, une première formation se fait aux délégués alors en partance pour la conférence de Kundapur en Inde. Elle sera bientôt suivie par une formation aux membres de l’AEJT de Cotonou. La méthodologie de recherche – action exprimée en termes pédagogiques simples, est pleinement maitrisée par ces EJT.
Petit à petit, une génération de formateurs EJT se développe. Ils opèrent aux cotés des formateurs – animateurs issus des structures d’appui.
Aujourd’hui, le MAEJT forme environ 120 EJT et animateurs par an lors de ses réunions des 4 Groupes d’Appui technique (formation de formateurs).
Ils interviennent notamment dans les « visites d’appui technique » (environ 80 par an) dans les villes membres ou qui veulent être membres chaque année depuis l’an 2000. Il s’agit alors de renforcer les AEJT et structures de soutien d’une même ville, d’un même pays en partant des difficultés identifiées par ces partenaires.
Ils interviennent également dans les ateliers nationaux de formation qui se tiennent chaque année dans les 22 pays membres, dont les thèmes principaux sont :
Ces Groupes d’Appui Technique, Visites d’Appui Technique et Ateliers Nationaux de Formation, constituent un des piliers du MAEJT porteur d’outils techniques pour développer ses objectifs. La formation est également un recommencement, car les générations se succèdent et ne transmettent pas toujours l’intégralité de leurs acquis.
Exemple de fiche de formation : fiche pédagogique sur la participation
Objectif spécifique 1 : comprendre la participation et son importance |
Activités du facilitateur
Travaux de groupe Production attendue 1 – Notion de participation (Avoir la même compréhension sur le mot participation) 2 – les enfants sont membres des groupes de base et de l’AEJT 3 – la participation est un droit humain et aussi une valeur Evaluation Moyens matériels : Padex, cahiers, bics, marqueurs |
Pourquoi la formation ?
– Pour renforcer les outils qui permettent aux EJT de concrétiser leurs droits : à l’éducation, à la santé, aux loisirs, à l’écoute, au respect, à la sécurité, à la formation professionnelle, etc., en développant leurs outils d’auto organisation, de gestion, de lobbying et de communication.
– Pour qu’ils soient en mesure d’élaborer et mettre en œuvre des plans d’action efficaces et répondant à leurs priorités.
– Pour faciliter le transfert des compétences entre les générations d’EJT.
Avec quels résultats ?
En 2010, vingt huit (28 ateliers nationaux de formation dans autant de pays ont été organisés par les associations d’EJT, avec 800 participants environ (485 enfants, 388 filles et 87 animateurs).
Ces ateliers ont eu les effets suivants :
* L’accroissement de la capacité d’identifier les problèmes et conflits et de les affronter à partir de consensus collectifs.
* Les ateliers de communication et d’écoute ont augmenté la confiance des EJT qui se sont rapprochés d’un plus grand nombre d’enfants et de parents patrons ou maîtres coraniques. Ils ont par ailleurs maîtrisé la technique des bandes dessinées.
* Les activités économiques individuelles et associatives se sont également développées et facilitent l’auto prise en charge des EJT. Parallèlement à cela, la gestion des AEJT et des coordinations nationales a progressé.
* Les résultats ont également été très concrets pour les sessions concernant les actions éducatives, qui se sont développées qualitativement et quantitativement.
* Une task force de 120 EJT et animateurs est aujourd’hui capable de soutenir les efforts des Associations à travers l’Afrique, en menant des missions d’appui et en répondant à leurs sollicitations, pour mener à bien des actions, ou résoudre des difficultés.
Ces ateliers ont donné aux EJT des compétences pour la concrétisation de leurs droits et ont contribué à leur valorisation (car il s’agit d’enfants et de jeunes qui n’ont pas eu accès à la formation) et renforcé leur espoir et leur volonté de construire une vie meilleure.
Jeuda 122 : « Guide de formation dans le MAEJT »
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